LES ANNEES DE FORMATION

Le hasard des nominations dans la fonction publique fait que Yann – Jean pour l’état-civil – Fouéré naît le 26 juillet 1910 à Aignan en Gascogne. Second enfant de la famille, Jean, son père avait du quitter l’exploitation agricole familiale pour entreprendre des études à Dinan (Côtes d’Armor). Devenu fonctionnaire de l’administration fiscale, Jean Fouéré effectue l’essentiel de sa carrière hors de Bretagne. Origines paysannes en pays gallo, dans la région de Dinan, du côté paternel, origines trégorroises et nettement plus avantagées socialement du côté maternel, Yann Fouéré aime se souvenir de ce double enracinement dans cette vieille terre d’Armorique.
Revenu très vite au pays breton, Yann Fouéré partage ses jeunes années entre Rennes, assez peu, Callac, beaucoup plus, auprès d’une arrière grand-mère née en 1838. Le militant dit que c’est « Callac sans doute qui, plus tard, rendit possible et irrésistible l’appel » du pays (1).

(1) La patrie interdite, Ed. France Empire, 1987 ; réédition Celtics Chadenn, 2001

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1922 Première Communion de Yann Fouéré à Saint Charles.

Confié à sa grand-mère maternelle partie s’installer à Saint-Brieuc, le jeune Fouéré commence ses études secondaires dans la cité briochine. Mais très vite, il rejoint ses parents à Paris : son père est employé au Ministère des Travaux Publics sous l’autorité du Guingampais Yves Le Troquer. Yann suit sa scolarité au Lycée Montaigne puis à Louis le Grand mais passe son baccalauréat en 1927 à Clermont dans l’Oise, suivant une nouvelle fois son père fonctionnaire.

papa-3.jpg 1929 Yann Fouéré avec le groupe des Korollerien Breiz-Izel,  a droite derrière. Son père, Jean Fouéré, troisième a gauche derrière.

Dand les années qui suivent l’obtention de son baccalauréat, le jeune Fouéré se découvre une fibre bretonne : il s’abonne à Breiz Atao, revue du mouvement nationaliste breton, se plonge dans l’histoire de Bretagne, et ausii dans les textes de P.J.Proudhon, dont la pensée l’inspire. De retour à Paris pour suivre les cours de la Faculté de Droit et de l’Ecole des Sciences Politiques, Yann Fouéré côtoie très vite les militants bretons de la capitale. Il est ainsi élu président de l’Association des étudiants bretons de Paris (1933-37). Diplômé en droit, en lettres et en sciences politiques, il peut alors passer le concours de rédacteur au Ministère de l’Intérieure qu’il rejoint en 1934…papa-4.jpg

1934 Yann Fouéré au Ministère de L’Interieure Agé de 24 ans, désormais autonome, Yann Fouéré crée, avec Robert Audic, l’association Ar Brezhoneg er skol (ABES, le breton à l’école) revendiquant l’enseignement du breton dans les écoles publiques de Basse-Bretagne. 346 communes basses-bretonnes – la majorité – et trois conseils généraux sur cinq apportent leur soutien à l’initiative d’ABES.
Reconnu pour son heureuse initiative, Yann Fouéré se retrouve « bombardé », pour reprendre ses propres termes, vice-président de l’Union régionaliste bretonne (1939-45). Il prend part aux activités des jeunes de l’Union Fédérale (UF), la plus puissante des organisations d’anciens combattants, classée au centre-gauche. Commissaire aux jeunes de l’UF, Yann Fouéré participe à de nombreuses manifestations internationales, de New York à Bucarest, qui l’ouvrent certainement au problème des minorités nationales. Il devient, peu de temps après, directeur et principal contributeur de « Peuples et frontières », revue des différents partis autonomistes.
Confronté à la montée des périls en Europe, Yann Fouéré adopte une attitude, qu’il ne quittera plus, de refus des idéologies « de droite comme de gauche, dont les applications concrètes aboutissent toujours aux mêmes résultats pour les peuples et sans progrès pour eux » .

C’est à la fin de 1936 que Yann Fouéré rencontre sa future femme, Marie-Madeleine Mauger, une jeune trégorroise qui avait dû, comme nombre de ses compatriotes, rejoindre Paris pour trouver un emploi. Lors de leur mariage au début de la seconde guerre mondiale, Marie-Madeleine est secrétaire à la mairie du 6e arrondissement.

Au Ministère de l’Intérieur, une belle carrière s’ouvre devant le jeune militant breton. Il doit alors se partager entre ses multiples activités, celle d’Ar Brezhoneg er skol devenant prépondérante. La rédaction de « Peuples et frontières » l’amène à penser qu’il lui faut créer un puissant organe de presse régionaliste qui, sans heurter une population bretonne fidèle au pouvoir en place, l’amènerait à revendiquer une restauration de la province de Bretagne. Hélas, la guerre vient contrecarrer tous ces projets

Une réflexion au sujet de « LES ANNEES DE FORMATION »

  1. je recherche robert louis audic nee en MARS 1926 NEE A COURCELLE LES LENS QUI EST LE PERE MA MERE SI VOUS AVEZ DES INFORMATION VEUILLEZ ME CONTACTER SUR MON ADRESSE EMAIL OU AU 0634306655 RONALD MERCI

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